Guerre royaliste
conflit en Espagne / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
La guerre royaliste (en espagnol : Guerra Realista), aussi appelée guerre constitutionnelle (Guerra Constitucional)[1],[2] ou guerre civile de 1822-1823 (guerra civil de 1822-1823), est une guerre civile qui eut lieu en Espagne au cours de la deuxième moitié du Triennat libéral (1820-1823). Elle commença durant le printemps de 1822 — il n'y a pas de consensus parmi les historiens sur le moment exact de son commencement — avec l’accentuation des actions et du nombre des dénommées partidas realistas (milices royalistes), qui existaient depuis le printemps de l’année antérieure et prétendaient rétablir le pouvoir absolu du roi Ferdinand VII, qu’affrontèrent les troupes de l’État — les armées « constitutionnelles » — en défense du régime libéral instauré après le triomphe du pronunciamiento (ou révolution) de 1820. Les principaux foyers du conflit furent la Catalogne, la Navarre et le Pays basque. Dans un premier temps, les forces royalistes furent vaincues et se virent en grande partie contraintes à se réfugier en France (ou, dans une moindre mesure, au Portugal). La guerre prit un tournant définitivement favorable aux royalistes lorsque commença l’invasion du pays par le corps expéditionnaire envoyé par la France à partir du 7 avril 1823, auquel se joignirent les milices royalistes qui avaient fui et celle qui étaient parvenues à survivre à l’offensive constitutionnalistes. Le 30 septembre 1823, Ferdinand VII était libéré de sa « captivité », le lendemain il dérogeait la Constitution de 1812 et restaurait la monarchie absolue.
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Ce conflit est généralement considéré comme la première guerre civile de l’histoire contemporaine de l'Espagne[3][4]. Les deux camps, libéraux (es) (ou constitutionnalistes) et royalistes, utilisèrent la religion pour justifier leurs positions et lutter contre leurs ennemis. Les derniers utilisèrent le terme de « croisade » pour désigner la guerre qu’ils livraient[5]. Pour sa part, le journal libéral El Universal affirma que les frères qui avaient rejoint la rébellion royaliste avaient « donné le triste et scandaleux témoignage de leur irréligion, de leur immoralité, de leur hypocrisie, de leur ingratitude ». Significativement, les autorités constitutionnelles de Barcelone décidèrent de transférer à la ville l’image de la Vierge de Montserrat afin d’éviter qu’elle tombât dans les mains des royalistes[6].