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Sir Wilfrid Laurier, né Henry Charles Wilfrid Laurier[1] le 20 novembre 1841 à Saint-Lin-de-Lachenaie (actuel Saint-Lin–Laurentides) et mort le 17 février 1919 à Ottawa est un avocat, journaliste et politicien canadien. Il est premier ministre du Canada du 11 juillet 1896 au 7 octobre 1911.
Wilfrid Laurier | ||
Fonctions | ||
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Chef de l'opposition officielle | ||
– (7 ans, 4 mois et 7 jours) |
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Prédécesseur | Robert Borden | |
Successeur | Daniel Duncan McKenzie | |
– (9 ans et 17 jours) |
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Prédécesseur | Edward Blake | |
Successeur | Charles Tupper | |
7e Premier ministre du Canada | ||
– (15 ans, 2 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Charles Tupper | |
Successeur | Robert Borden | |
Président du Conseil privé de la Reine pour le Canada | ||
– (15 ans, 2 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Auguste-Réal Angers | |
Successeur | Robert Borden | |
Bâtonnier d'Arthabaska | ||
– (1 an) |
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Prédécesseur | L.P. Eugène Crépeau | |
Successeur | Edward John Hemming | |
Chef du Parti libéral du Canada | ||
– (31 ans, 7 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Edward Blake | |
Successeur | Daniel Duncan McKenzie | |
Député à la Chambre des communes | ||
– (41 ans, 2 mois et 20 jours) |
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Circonscription | Québec-Est | |
Prédécesseur | Isidore Thibaudeau | |
Successeur | Ernest Lapointe | |
– (3 ans, 8 mois et 15 jours) |
||
Circonscription | Drummond—Arthabaska | |
Prédécesseur | Pierre-Nérée Dorion | |
Successeur | Désiré Olivier Bourbeau | |
Député à l'Assemblée législative du Québec | ||
– (2 ans, 6 mois et 5 jours) |
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Circonscription | Drummond-Arthabaska | |
Prédécesseur | Edward J. Hemming | |
Successeur | William John Watts | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Henry Charles Wilfrid Laurier | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Saint-Lin–Laurentides, Canada-Est, Canada-Uni | |
Date de décès | (à 77 ans) | |
Lieu de décès | Ottawa, Ontario, Canada | |
Sépulture | Cimetière Notre-Dame d'Ottawa | |
Nationalité | Canadienne | |
Parti politique | Parti libéral du Canada Parti libéral du Québec |
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Père | Carolus Laurier | |
Mère | Marie-Marcelle Martineau | |
Conjoint | Zoé Lafontaine | |
Entourage | Romuald-Charlemagne Laurier (Demi-frère) Robert Laurier (Neveu) |
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Diplômé de | Université McGill | |
Profession | Homme politique Journaliste Écrivain Avocat Essayiste |
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Religion | Catholicisme | |
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D’abord opposé à la Confédération, il ne conteste pas l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, une fois adopté à Londres le 1er juillet 1867. La création du Dominion du Canada est pour lui un fait accompli et il décide de s’y rallier définitivement[2].
Député libéral à l’Assemblée législative du Québec de 1871 à 1874, Wilfrid Laurier est élu député fédéral en 1874, poste qu’il occupera pendant 45 ans, à l’exception d’un mois à l’automne 1877. Il devient chef du Parti libéral du Canada en 1887, succédant à Edward Blake[3]. Il est le premier francophone à devenir premier ministre du Canada en 1896. Il est fait « Sir » lors du Jubilé de la Reine Victoria, le 21 juin 1897.
Parmi les hommes d'État les plus importants du Canada, il est connu pour ses pratiques de conciliation. Pragmatique, il valorise les compromis afin de préserver l’unité nationale et d’atténuer les tensions politiques, linguistiques, ethnoculturelles et religieuses au Canada[4].
Il entretient l’ambigüité lorsqu’il est question du respect des droits du français dans les provinces à majorité anglophone, du maintien d’écoles confessionnelles et du rôle du Canada au sein de l’Empire britannique.
Sa posture d’équilibriste lui vaut de grands succès électoraux au début du 20e siècle, mais également de vives critiques de la part des conservateurs anglophones et des nationalistes canadiens-français, pour qui ses efforts de conciliation sont synonymes d’indécision chronique ou de compromission.
Wilfrid Laurier est un orateur exceptionnel, aussi bien en anglais qu’en français. Son éloquence est remarquée autant par ses partisans que par ses adversaires politiques. Le surnom « silver-tongued Laurier » ou « l’homme à la parole d’argent » lui est attribué en 1886 par le Montreal Star, un journal anglophone conservateur, après un important discours sur la pendaison du chef métis Louis Riel[5].
Laurier est souvent dépeint comme le premier ministre qui a fait entrer le Canada dans le 20e siècle, à une époque où l’immigration massive et l’économie florissante contribuent au développement du Dominion et à une prospérité inégalée.
Les divisions découlant de la Première Guerre mondiale ternissent la fin de sa carrière politique. Le compromis et la conciliation tant recherchés par Laurier semblent des avenues futiles face aux importantes tensions nationales qui éclatent pendant la crise de la conscription de 1917-1918. Son rêve d’unité nationale reste toutefois vivant. Il est repris par des générations de politiciens canadiens au 21e siècle.