Utilisateur:Mathious Ier/10-16 mai 2023
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Pour les articles homonymes, voir Mur (homonymie) et Mur de la honte.
Le mur[alpha 1] de Berlin (en allemand Berliner Mauer, /bɛʁˌliːnɐ ˈmaʊ̯ɐ/[1] ? Écouter [Fiche])[alpha 2], « mur de la honte » pour les Allemands de l'Ouest et officiellement appelé par le gouvernement est-allemand « mur de protection antifasciste » (Antifaschistischer Schutzwall), est érigé en plein Berlin dans la nuit du au par la République démocratique allemande (RDA)[2], d'abord sous la forme de rideau de fils de fer barbelé (au cours du mois d'août et de septembre 1961) puis sous la forme d'un mur en béton et en briques, selon les emplacements à compter d'octobre 1961. Il tente ainsi de mettre fin à l'exode croissant de ses habitants vers la République fédérale d'Allemagne (RFA)[2],[alpha 3]. De façon systématique, le mur est installé en respectant le tracé des zones de Berlin, défini par les Alliés et les Soviétiques à compter de juillet 1945 : le mur est parfois situé environ un mètre ou quelques mètres en deçà de la limite du secteur soviétique et n'empiète en aucun cas sur l'étendue de la trizone américaine, britannique et française de Berlin. Ainsi, la décision du gouvernement est-allemand d'élever une séparation entre Berlin-Est et Berlin-Ouest n'a pas pu être considérée, au niveau du droit, comme étant un acte violant la légalité internationale, car ce gouvernement agissait sur la superficie de son territoire, où il pouvait faire ce qu'il désirait.
Berliner Mauer
Type | |
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Hauteur |
3,60 m |
Longueur |
155 km |
Site web |
Pays | |
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Commune |
Coordonnées |
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Le mur, composante de la frontière intérieure allemande, sépare physiquement la ville en Berlin-Est et Berlin-Ouest pendant plus de vingt-huit ans, et constitue le symbole le plus marquant d'une Europe divisée par le rideau de fer. Plus qu'un simple mur, il s'agit d'un dispositif militaire complexe comportant deux murs de 3,6 mètres de haut[3], avec un chemin de ronde, entourant intégralement le secteur ouest de la ville sur 155 km, avec 302 miradors et dispositifs d'alarme, 14 000 gardes, 600 chiens et des barbelés dressés vers le ciel. Un nombre indéterminé de personnes sont victimes des tentatives de franchissement du mur. En effet, durant ces vingt-huit années, des gardes-frontières est-allemands et des soldats soviétiques n'hésitent pas à tirer sur des fugitifs.
L'affaiblissement de l'Union soviétique, la perestroïka conduite par Mikhaïl Gorbatchev, et la détermination des Allemands de l'Est qui organisent de grandes manifestations, provoquent le la chute du mur de Berlin, suscitant l'admiration incrédule du « Monde libre » et ouvrant la voie à la réunification allemande. Presque totalement détruit, le Mur laisse cependant dans l'organisation urbaine de la capitale allemande des cicatrices qui ne sont toujours pas effacées aujourd'hui. Le mur de Berlin, symbole du clivage idéologique et politique de la guerre froide, a inspiré de nombreux livres et films. Plusieurs musées lui sont consacrés.