Utilisateur:Leonard Fibonacci/Marie de Magdala
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Maria la Magdaléenne (Μαρία ἡ Μαγδαληνή) ou Maria surnommée Magdaléna connue populairement sous les noms de Marie de Magdala, Marie Madeleine ou Madeleine est une disciple de Jésus qui le suit jusqu'à ses derniers jours, assiste à sa Résurrection et qui a donné naissance à une importante figure du christianisme. Elle est citée au moins douze fois dans les quatre évangiles canoniques, plus que la plupart des apôtres[1]. L'Évangile selon Jean, écrit après les trois autres évangiles canoniques vers 80-100, en fait la première personne à avoir vu Jésus après sa Résurrection, chargée d'avertir les apôtres. Ce motif est repris dans une fin ajoutée au IVe siècle à l'Évangile selon Marc.
L’identité de Marie la Magdaléenne est brouillée. Pendant les dix premiers siècles de l'histoire de la Grande Église certains écrivains chrétiens ont considéré que la première personne à qui Jésus est apparu après sa crucifixion était sa mère, elle aussi appelée Marie et qu'elle était aussi la Marie la Magdaléenne présente près de la croix de Jésus. Cette tradition qui contredit au moins le texte des trois évangiles synoptiques et l'Évangile de Pierre est visible sur des centaines de tableaux qui représentent la crucifixion de Jésus et sa mère y assistant. Par ailleurs, aussi loin que l'on puisse remonter les écrivains chrétiens ne s'accordent pas pour l'identifier à Marie de Béthanie ou à la pécheresse anonyme qui tout comme la sœur de Martha et de Lazare verse du parfum sur les pied de Jésus dans une maison qui ne peut pas être située à Béthanie et qui était probablement située en Galilée ou proche de la Galilée. Au VIe siècle, le pape Grégoire Ier a décidé que Marie la Magdaléenne ne faisait qu'une avec Marie de Béthanie et avec la pécheresse qui, en Luc 7,36-50, oint les pieds de Jésus avec du parfum (comme le fait à Béthanie la sœur de Martha et de Lazare appelée elle aussi Marie). Cette décision a ralenti le débat sur cette question mais ne l'a jamais totalement éteint. Cette question n'est toujours pas tranchée aujourd'hui. Cette interprétation n'a d'ailleurs jamais été partagée par l'Église orthodoxe, qui distingue clairement ces trois femmes de même que les protestants.