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Les protestations postélectorales iraniennes, surnommées « Révolution Twitter[31],[32] », ont commencé le en réaction au résultat de l'élection présidentielle, accusée d'avoir été entachée par la fraude électorale gardant au pouvoir Mahmoud Ahmadinejad, et en soutien au candidat de l'opposition Mir-Hossein Mousavi[33]. Les manifestations ont lieu à Téhéran et dans d'autres grandes villes d'Iran et du monde. En réponses aux manifestations, des groupes soutenant le président Mahmoud Ahmadinejad ont ralliés la capitale iranienne[34].
Types de manifestations | Contestation des résultats de l’élection présidentielle |
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Morts | 36 (selon les autorités iraniennes), plus de 150 (selon l’opposition) |
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Blessés | centaines |
Arrestations | plus de 4 000 |
Les autorités iraniennes ont fermé l'université de Téhéran, bloqué nombre de sites internet et de téléphones portables[35] et interdit les manifestations. Le gouvernement iranien a empêché les journalistes internationaux de couvrir les événements et les chaînes de télévision par satellite sont brouillées[36].
La police et la milice paramilitaire Basij ont violemment réprimé les manifestations, tirant parfois à balles réelles dans la foule. Les protestations ont fait plus de 150 morts[37],[38], dont celle de Neda Agha-Soltan élevée au rang d'icône internationale de la contestation iranienne. De nombreux récits[39] corroborent la violence de la répression qui s'est abattue sur tous ceux qui ont dénoncé la réélection du président sortant. Cette contestation est d'une ampleur jamais vue depuis la révolution iranienne de 1979[40].
Ahmadinejad a qualifié son élection de « complètement libre » et de « grande victoire pour l'Iran », et les manifestations des opposants comme « peu importantes »[41]. Les autorités iraniennes ont déclaré que le pouvoir ne céderait pas aux manifestants, qui auraient été contrôlés et financés, d'après elles, par les occidentaux, la CIA et Israël[40].
Néanmoins, après une foule de centaines de milliers de personnes venue écouter, le 17 juillet à Téhéran, le prêche de l'ancien président Ali Akbar Hachémi Rafsandjani déplorant que « les autorités aient perdu la confiance du peuple après la présidentielle »[42], des rassemblements ont été organisés les 24 et 25 juillet 2009 dans une centaine de villes à travers le monde pour dénoncer les violations des droits de l'homme en Iran et soutenir l'opposition en lutte contre le régime de Téhéran[43].
Farhad Khosrokhavar observe que, pour une fraction du pouvoir iranien « il faut transformer le régime oligarchique, qui présentait une dimension démocratique susceptible de le déstabiliser, en un régime autocratique qui soumettrait le corps social à une version fermée de l'islam. Dans cette version autocratique de la théocratie, le détenteur du pouvoir règne sans partage sur une société asservie au nom du religieux. La dimension « républicaine » devient un prétexte pour assurer la perpétuité du « gouvernement islamique » sous l'égide du Guide suprême […]. Mais le mouvement, même réprimé et affaibli, perdurera et le régime n'en sortira pas indemne. »[44],[45].
<--REFNEC Les opposants sont nombreux à avoir été arrêtés, y compris des responsables importants de l'opposition favorables à un régime démocratique ou à une démocratisation du régime. Ils ont été soumis à des procès qualifiés de "mascarade" par l'opposition au régime de Khamenei, de plus en plus contesté par un mouvement tout à fait inédit depuis les débuts de la "révolution islamique". Ces prisonniers de haut rang ont été accusés de trahison et de collaboration avec l'étranger, contraints à des aveux après avoir été torturés, comme l'a dénoncé, parmi d'autres, le candidat malheureux à l'élection présidentielle, Hossein Moussavi. Des anciens parlementaires réformateurs ont demandé une enquête afin de vérifier que le grand ayatollah Khamenei n'a pas outrepassé ses fonctions et n'a pas violé la Constitution[46]
Ils ont adressé une lettre à l'Assemblée des experts, - qui est largement dominée par les conservateurs soutenant Khamenei - pour demander une enquête destinée à déterminer si ce dernier n'a pas outrepassé ses pouvoirs lors des troubles postélectoraux dans le pays. Selon eux, l'article 11 de la Constitution qui stipule que « le Guide suprême est au même niveau que le reste du peuple devant la loi » permet de conclure que celui-ci doit être remplacé s'il « devient incapable de remplir ses obligations constitutionnelles ». -->>
Au total, plus de 150 personnes auront été tuées par le régime[38],[37], des milliers auront été arrêtées et torturées, dont des centaines violées en prison par les agents du régime[47].