Soldats turcs au sein de l'armée des Tang
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Les armées de la dynastie Tang comptent dans leurs rangs d'importants contingents de soldats turcs, qui sont appelés Tujue dans les sources chinoises. Les élites Tang étant originaires du nord de la Chine, une zone alors frontalière avec le Khaganat turc, elles sont familiarisées avec la culture turque; un facteur qui a contribué à l'acceptation par les Tang de l'utilisation de recrues turques. Des représentants des nomades du nord ont donné à l'empereur Tang Taizong le titre de Khagan Céleste (天可汗, tiān kèhán, en vieux turc : 𐱅𐰭𐰼𐰃𐰴𐰍𐰣 trans. Tengri Qaghan) et ce dernier promeut un empire cosmopolite, recrutant et promouvant régulièrement des officiers militaires d'ascendance turque, dont l'expérience de la steppe a contribué à l'expansion vers l'Ouest et le Nord de l'Empire Tang. C'est grâce à cette politique que le général turc Ashina She'er rejoint les rangs des Tang et participe à la conquête par les Tang des royaumes-oasis de Karakhoja, Karachahr et Kucha dans l'actuelle province du Xinjiang. Mais c'est aussi la révolte d'An Lushan, un général d'ascendance Turque, qui conduit au déclin de la dynastie Tang.
Les inscriptions de l'Orkhon, rédigées par les Göktürks, sont très critiques envers les Turcs s'étant mis au service de la dynastie Tang, et les condamnent pour avoir aidé l'empereur chinois à étendre son empire naissant. Il existe une controverse concernant l'impact qu'a eu l'installation de soldats turcs par les Chinois dans les garnisons Tang de l'Asie centrale, dans la diffusion des langues turques dans une région où l'on parle alors principalement des langues indo-européennes.