Révolution de la Dignité
révolution en Ukraine suivant l'Euromaïdan en février 2014 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La révolution de la Dignité, également dénommée révolution de Maïdan, ou révolution de Février, a lieu entre le 18 et le , à la suite de l'Euromaïdan, lorsque des affrontements meurtriers entre manifestants et forces de l'État éclatent dans la capitale ukrainienne, Kiev, aboutissent à la destitution par le Parlement du président élu et au retour à la Constitution de 2004. Cela conduit également au déclenchement de la guerre russo-ukrainienne[1],[2].
Date |
18- (5 jours) |
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Localisation | Ukraine |
Issue |
Destitution de Viktor Ianoukovytch. Fin de l'Euromaïdan. Début de la guerre d'Ukraine |
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Coordonnées | 50° 27′ 00″ nord, 30° 31′ 27″ est |
Pro-européens |
Gouvernement ukrainien
|
En novembre 2013, une vague de protestations à grande échelle (connue sous le nom d'Euromaïdan) débute en réponse à la décision soudaine du président de l'Ukraine Viktor Ianoukovytch de suspendre l’accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne et de « relance[r] un dialogue actif avec Moscou »[3], choisissant plutôt d'établir des liens plus étroits avec la Russie et l'Union économique eurasiatique. Plus tôt cette année-là, la Verkhovna Rada (parlement ukrainien) a approuvé à une large majorité la finalisation de l'accord avec l'UE[4]. La Russie fait alors pression sur l'Ukraine pour la rejeter[5]. La portée des manifestations prend de l'ampleur, avec des appels à la démission de Ianoukovytch et du gouvernement Azarov[6]. Les manifestants s'opposent à ce qu'ils considèrent comme une corruption généralisée du gouvernement et des abus de pouvoir, l'influence des oligarques, la violence policière et les violations des droits de l'homme[7],[8]. Les lois anti-manifestations répressives (en) alimentent davantage la colère[7]. Un grand camp de protestation barricadé occupe la place de l'Indépendance dans le centre de Kiev tout au long du « soulèvement de Maïdan ».
En janvier et février 2014, des affrontements à Kiev entre des manifestants et la police spéciale anti-émeute (Berkout) entraînent la mort de 108 manifestants et 13 policiers[9] et de nombreux blessés. Les premiers manifestants sont tués lors de violents affrontements (en) avec la police dans la rue Hrouchevsky du 19 au 22 janvier. À la suite de ces événements, des manifestants occupent des bâtiments gouvernementaux dans tout le pays et le gouvernement est forcé à démissionner. Les affrontements les plus meurtriers ont lieu du 18 au 20 février, qui s'avèrent être les violences les plus graves en Ukraine depuis l'indépendance du pays en août 1991[10]. Des milliers de manifestants avançant vers le parlement, menés par des militants équipés de boucliers et de casques, sont la cible des tireurs d'élite de la police[9]. Le 21 février, Ianoukovytch et l'opposition parlementaire signent un accord pour mettre en place un gouvernement d'union intérimaire, des réformes constitutionnelles et des élections anticipées[11]. La police abandonne le centre de Kiev cet après-midi-là et les manifestants en prennent le contrôle. Ianoukovytch fuit la ville dans la soirée[12]. Le lendemain, 22 février, le parlement ukrainien vote la destitution de Ianoukovytch par 328 voix contre 0 (72,8 % des 450 membres du parlement)[13],[14],[15].
L'ancien président destitué affirme que ce vote est frauduleux et demande l'aide de la Russie[16]. Le Kremlin considère le renversement de Ianoukovytch comme un coup d'État illégal (et une « prise de pouvoir militaire ») et ne reconnait pas le gouvernement intérimaire d'Oleksandr Tourtchynov[17],[18]. Des manifestations pro-russes et contre-révolutionnaires éclatent dans le sud et l'est de l'Ukraine. La Russie occupe puis annexe la Crimée[19],[20], tandis que des séparatistes pro-russes armés saisissent les bâtiments gouvernementaux et proclament les États indépendants de Donetsk et Lougansk, déclenchant la guerre du Donbass.
Le Parlement rétablit les amendements de 2004 à la constitution ukrainienne[21]. Un gouvernement intérimaire pro-européen, dirigé par Arseni Iatseniouk, signe l'accord d'association avec l'UE et dissous le Berkout. Petro Porochenko est élu président après une victoire aux élections présidentielles de 2014. Le nouveau gouvernement entame une révocation des fonctionnaires associés au régime renversé[22],[23],[24]. Une décommunisation (ou dé-soviétisation) généralisée du pays s'ensuit.