Révolution cantonale
mouvement politique durant la Première République espagnole / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La Révolution cantonale (en espagnol : Revolución cantonal) ou Rébellion cantonale (Rebelión cantonal) est un mouvement insurrectionnel qui eut lieu au cours de la Première République espagnole entre juillet 1873 et , dont les protagonistes furent les secteurs « intransigeants » du Parti républicain démocratique fédéral, qui prétendaient instaurer immédiatement une République fédérale « d’en bas » sans attendre que les Cortès constituantes élaborent et approuvent la Constitution fédérale (es) comme le défendait le président du pouvoir exécutif de la République Francisco Pi y Margall, appuyé par les secteurs « centristes » et « modérés » du parti.
Date | 12 juillet 1873 - 13 janvier 1874 |
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Casus belli | Proclamer la République fédérale espagnole de « bas en haut » |
Issue | Victoire du gouvernement républicain |
Cantons rebelles | Première République espagnole |
Juan Contreras y San Román Antonio Gálvez Arce |
Arsenio Martínez-Campos Antón Manuel Pavía |
La rébellion commença le à Carthagène — bien qu’elle fût précédée par la révolution du pétrole (es) d’Alcoi lancée par la section espagnole de l’Association internationale des travailleurs (AIT) — et s’étendit au cours des jours suivants dans les régions de Valence, Murcie et en Andalousie. Dans ces zones furent constitués des cantons — qui donnèrent son nom à l’insurrection —, dont la fédération devait former la base de la République fédérale espagnole. La théorie politique sur laquelle se basa le mouvement cantonal fut le fédéralisme « pactiste » de Pi y Margall, les républicains « intransigeants » se soulevant paradoxalement contre son gouvernement. L’échec de la politique de celui-ci, consistant en une combinaison de persuasion et de répression pour mettre fin à l'insurrection, conduisit à son remplacement par le républicain « modéré » Nicolás Salmerón, qui n’hésita pas à faire appel à l’armée dirigée par les généraux Arsenio Martínez Campos et Manuel Pavía pour écraser la rébellion. Cette politique fut accentuée par le gouvernement suivant, présidé par un autre « modéré » Emilio Castelar qui, après avoir suspendu les Cortès, lança un assaut sur Carthagène (es), dernier réduit du soulèvement qui ne tomba que le 12 janvier, soit une semaine après le coup d'État de Pavía qui avait mis fin à la République fédérale pour déboucher sur la dictature de Serrano
Bien que la rébellion cantonale fût considérée comme un mouvement « séparatiste » par le gouvernement de la République, l’historiographie actuelle souligne que l’insurrection ne visait qu’une réforme de la structure de l’État, sans prétendre rompre l’unité de l'Espagne [1],[2].