Révolte des Khojas de l'Altishar
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La révolte des Khojas de l'Altishar (chinois : 大小和卓之亂) est un soulèvement contre la dynastie Qing, qui éclate en 1757, pendant le règne de l'empereur Qianlong. Les rebelles sont dirigés par Khwāja-i Jahān (chinois : 霍集占) (également connu sous le nom de Hojijan ou Huojizhan ; surnom : "Le Jeune Khoja" 小和卓), chef des soufis de la Montagne Blanche (chinois : 白山派). Les archives des Qing donnent à cet événement le nom de "Pacification des régions musulmanes" (chinois : 平定回部 ; pinyin : Píngdìng Huíbù). Hojijan et son frère, Burhān al-Dīn (chinois : 波羅尼都) (également connu sous le nom de Buranidun ou Boluonidu ; surnom : "L'ainé Khoja" chinois : 大和卓), sont tous deux des Khojas, ce qui signifie qu'ils sont des descendants d'Ahmad Kasani, un maître Soufi de l'ordre Naqshbandiyya, ayant un grand pouvoir spirituel et politique dans la région..
Date | 1757–1759 |
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Lieu |
Sud-ouest de l'actuelle province du Xinjiang, Chine Est du Tadjikistan Est de l'Afghanistan |
Issue |
Défaite des Khojas Intégration de l'Altishar au territoire de la Dynastie Qing |
Dynastie Qing Badakhshan |
Khojas de l'Altishahr |
Qianlong Zhao Hui (chinois : 兆惠) (Mandchous) Yarhašan (chinois : 雅爾哈善) (Mandchous) Emin Khoja (chinois : 額敏和卓) (Ouïghours) Yousuf (Ouïghours) Namjal (chinois : 納木扎勒) (Mongols) Santai (général) (chinois : 三泰) (Han) Fude (Gūwalgiya) (chinois : 富德 (瓜爾佳氏)) (Mandchous) Arigun (chinois : 阿里袞) (Mandchous) Ming Rui (Mandchous) |
Khwāja Jihān (chinois : 霍集占)[1] Burhān ud-Dīn (chinois : 波羅尼都)[1] Abdul Karim ʿAbd ul-Khāliq 哈三愛的爾 鄂斯滿 沙喇斯 瑪呼斯 |
Environ 200 000 soldats vers la fin du conflit (Mongols Khalkhas, Dzoungars, Huit Bannières, Armée de l'Étendard Vert, Huit Bannières Mongoles (chinois : 蒙古八旗), bataillon Hui (chinois : 回營) (Ouïghours), Bannière des Mongols Tchakhars (chinois : 八旗察哈爾), Solons, Kirghizes) |
Hojijan >10 000 soldats Buranidun >5 000 soldats[2] |
inconnues | inconnues |
Après la conquête de la Dzoungarie par les Qing à la fin de la guerre Dzoungar-Qing en 1755, les frères Khojas sont libérés de la prison où les Dzoungars les avaient jetés. Après quoi, ils commencent à recruter des adeptes dans les régions de l'ouest, plus précisément dans l'Altishahr. Peu de temps après, le prince Amoursana, un Taishi (chinois : 太师 ; chinois simplifié : 太師 ; pinyin : tàishī) des Oïrats-Khoid, se soulève contre les Qing et les frères Khojas en profitent pour prendre le contrôle de la partie sud-ouest du Xinjiang.
En 1757, Hojijan tue Amindao (chinois : 阿敏道), le vice-général (chinois : 都統) Qing en charge de protéger la région. Qianlong riposte l'année suivante en envoyant des troupes dans des endroits tels que le Xian de Kuqa, le district de Yarkand (chinois : 葉爾羌)[3] et Hotan (chinois : 和闐) pour attaquer les frères Zhuo. En 1759, l'armée rebelle s'enfuit vers l'ouest à travers le Pamir jusqu'au Badakhshan, une région qui correspond actuellement au nord-est de l'Afghanistan. Là, les fuyards sont interceptés et détruits par Mir Sultan Shah, le dirigeant du Badakhshan, ce qui met fin à la révolte et fait de Mir un vassal des Qing.
En matant cette révolte, les Qing mettent le point final à l'une des dix grandes campagnes de Qianlong et reprennent le contrôle du territoire situé au sud du Tian Shan, ce qui fait d'eux les seuls maitre de l'ensemble du Xinjiang. Après la nomination d'un Grand Attaché Ministériel de l'Altishahr (chinois : 總理回疆事務參贊大臣), la région du Xinjiang reste en paix pendant 60 ans.