Jardiniers de Paris au XVIIIe siècle
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Les jardiniers(-maraîchers) de Paris cultivaient des terrains « en marais » (d'où le nom de maraîchers) pour produire des denrées (fruits et légumes) qu'ils vendaient aux halles, à des emplacements qui leur étaient réservés. Situés dans les faubourgs, ces terrains qu'ils avaient assainis devaient être régulièrement amendés avec des boues qu'ils prélevaient dans les voiries.
Ils étaient organisés en communauté, avec des maîtres, des compagnons et des apprentis, régie par des jurés dont les prérogatives s'exerçaient sur la ville, ses faubourgs et sa banlieue.
À l'origine, paysans des régions d'Île-de-France ou de sa proximité (Picardie, Normandie, Brie et vallée de l'Yonne notamment) ou vignerons des communes avoisinant Paris, ils étaient venus s'établir sur Paris en y achetant des terrains ou en les louant à bail à des propriétaires bourgeois, à des congrégations ou aux fabriques des paroisses. Catégorie sociale parmi les plus pauvres, ils font montre d'une grande solidarité. Les enfants aident leurs parents lesquels contribuent à les établir, de sorte qu'on a pu voir, au cours de ce siècle, s'établir de véritables dynasties de maîtres jardiniers.
Leur extension durant le XVIIIe siècle a été considérable, elle a suivi le développement de la capitale et les a amenés à s'implanter de plus en plus loin du centre. Mouvement qui n'a pas cessé depuis et continue de nos jours[1].
On comptait, lors de l'abolition des jurandes, en 1776, environ 1200 maîtres jardiniers à Paris[2].