Conséquences de l'accident de Fukushima sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi
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Pour un article plus général, voir Accident nucléaire de Fukushima.
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 déclenche un tsunami qui dévaste la côte Pacifique du Tōhoku au Japon et provoque l'accident nucléaire de Fukushima : la centrale nucléaire est endommagée, provoquant un défaut de refroidissement, des fusions de cœur dans plusieurs réacteurs puis des ruptures de confinement et d'importants rejets radioactifs. Cet événement entraîne une cascade de conséquences sur les installations de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Quatre des réacteurs sont gravement endommagés (considérés comme définitivement arrêtés dès juin 2011, et les deux autres un peu plus tard). Une partie de la centrale est détruite. Des travaux de déblai, d'accès et de construction se succèdent sur un site durablement pollué. En 2020, il était prévu d'entamer fin 2021 les travaux préparatoires au démantèlement des installations du réacteur no 1, en espérant pouvoir achever ce démantèlement dans les 30 à 40 ans suivant l'arrêt du réacteur.
Durant et après l'accident, la catastrophe a été analysée par de nombreux experts, dans de nombreux pays. Ceci contribue au retour d'expérience, important pour la conception et l'exploitation des installations nucléaires, notamment en termes de renforcement de la robustesse et redondance des équipements, en terme de formation des intervenants à des situations inhabituelles et extrêmes[1]. En 2015 Jean-Christophe Niel (Directeur Général de l'Autorité de sûreté nucléaire) insistait aussi sur l'utilité de ce travail pour une révision de l'« évaluation des aléas et agressions, en s'interrogeant sur les cumuls de défaillances et en intégrant l'identification des « effets falaises ». Le retour d'expérience a aussi conduit les autorités de radioprotection et de sûreté européennes à considérer qu'il fallait améliorer leur coordination en situations d'urgence, en particulier transfrontalières. Elles ont aussi considéré qu'il fallait se préparer à la gestion de situations extrêmes pour lesquelles peu d'information serait disponible. Enfin, le rôle dans la prévention comme dans la gestion de l'urgence, des différents acteurs ou différents groupes d'acteurs tels que les exploitants, l'autorité de sûreté, le Gouvernement, les médias et les citoyens et de leurs interactions doit aussi être analysé à la lumière de cet accident »[2].