Maladie débilitante chronique
maladie touchant les cervidés / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La maladie débilitante chronique (MDC) ou encéphalopathie des cervidés (EC), encore appelée maladie du cerf zombie, est une « encéphalopathie spongiforme transmissible » qui s'est, en quelques décennies, étendue à trois continents et qui n'affecte actuellement que les cervidés (cerfs, chevreuils, rennes, wapitis, élans…)[1]. Il s'agit d'une maladie émergente, voire ré-émergente[2], la seule connue au sein de la faune sauvage[3]. Fatale et sans remède connu, elle est proche de la maladie de la vache folle (ou ESB) et de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l'Homme, et plus encore de la tremblante du mouton[1]. Le risque d'une transmission à l'Homme ne peut être exclu, in vitro, sept expériences ayant en effet prouvé que les prions « MDC » pouvaient transformer le prion humain en une forme anormale, mal repliée[4].
La MDC se transmet d’un animal à l’autre via les fèces, l'urine ou la salive, avec un prion très résistant à des facteurs environnementaux (froid, chaleur, sécheresse...) et physiologiques (biodégradation, digestion par les animaux infectés). Du fait de ces résistances, un pâturage infecté par un animal malade ou un cadavre pourrait rester infectieux durant de nombreuses années. En Amérique du Nord, la maladie semble se propager par les mouvements naturels de cerfs sauvages (connus pour parcourir de grandes distances) mais aussi par le déplacement de cervidés d’élevage ou de matériaux infectés.
- En Amérique, en 2017 la maladie est présente dans 24 états américains et 2 provinces canadiennes.
- En Europe de premiers cas ont été en 2016 identifiés en Suède et Norvège chez des rennes[6]. Ceci alarme les écologues et écoépidémiologistes car cette émergence en Europe offre à la MDC le potentiel d’un immense nouveau territoire (l’Eurasie) et la possibilité de contaminer plusieurs nouvelles espèces d'ongulés (l’Eurasie offre dans le monde la plus grande diversité d'espèces de cervidés/ongulés, dont des espèces vulnérables comme les Barasingha en Inde). La maladie pourrait potentiellement fortement réduire les populations de cervidés et générer des impacts cynégétiques, socio-économiques et écologiques majeurs. Bloquer sa propagation en Europe pourrait nécessiter un effort de bonne gestion durant des années ou décennies, et à échelle internationale, car les cerfs sauvages ne connaissent pas les frontières des pays. Certains auteurs se demandent si la bataille pour épargner l’Europe n’est pas déjà perdue[7]. En 2017 le 1er cas au monde ayant touché un cerf élaphe survient dans l’ouest de la Norvège[8].