Appelé du contingent lors de la guerre d'Algérie
De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
De 1954 à 1962, un nombre grandissant d'appelés du contingent, nés entre 1932 et 1943, est envoyé en Algérie pour participer à la guerre d'Algérie, commencée le . Durant toute la période de la guerre, la France mobilise au total 1,5 million d’appelés du contingent (au sein d'une armée de 2 millions de soldats)[1].
La mobilisation générale durant la guerre d'Algérie constitue le dernier appel aux citoyens français (engagés volontaires et réservistes exceptés). Elle se heurte chez les appelés à des résistances, sous de nombreuses formes différentes, malgré son caractère obligatoire et les sanctions de prison ferme, aussi bien pour des raisons morales qu'à cause des risques encourus, même si toutes les formations politiques désapprouvent les désertions. En 1955-1956, des appelés tentent de retarder le départ des trains puis, dans leur grande majorité, combattent le putsch des généraux d'Alger, en 1961.
Officiellement, le gouvernement français parle d'opérations de « maintien de l'ordre ou de pacification » car la rébellion indépendantiste algérienne n'emploie pas les méthodes d'une guerre conventionnelle mais des techniques de guérilla (assassinats, attaques d'exploitations agricoles, incendies, pose de bombes en zone urbaine, etc.) et l'embuscade de patrouilles par des commandos, pratique assimilée à des actes de banditisme par le gouvernement français.
Par la suite, les successives réformes de la conscription en France aboutissent, en 1997, à la fin du service militaire obligatoire et à la professionnalisation de l'armée française qui devient une armée de métier.