Économie de la francophonie
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La francophonie économique regroupe notamment 88 pays membres et observateurs de l'OIF, avec une population totale de plus de 1,2 milliard de personnes[1], dont la langue officielle ou l'une des langues officielles ou d'éducation est le français. La francophonie est souvent associée à la pratique de la langue française et d'une culture francophone, mais elle a également un potentiel économique important, qui reste largement sous-exploité notamment par les multinationales, les groupes privés francophones et les chercheurs, qui publient et communiquent encore majoritairement en anglais.
Cette économie de la francophonie représente un potentiel important en raison de la taille de son marché et de la diversité de ses économies membres. Selon un rapport (2022) de l'OIF, l'espace économique francophone atteint 16% du PIB mondial[2], 20% des échanges mondiaux et représente près de 15% des ressources énergétiques et minières dans le monde. Les pays de la francophonie comptent également plusieurs pays émergents, notamment en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, qui connaissent une croissance économique rapide.
En outre, les économies membres de la francophonie partagent souvent des caractéristiques communes, telles que l'histoire coloniale, les liens commerciaux et des pratiques juridiques, ce qui peut faciliter les échanges commerciaux et les investissements entre ces pays. La francophonie offre de plus un cadre politique et institutionnel pour la coopération économique, par exemple à travers la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) – un accord de libre-échange entre 54 pays africains, dont de nombreux membres de l'OIF – ou encore de la Zone Euro, de l'Union Européenne, de l'Accord de libre-échange complet et approfondi et de l'Accord économique et commercial global, tous recoupant un certain nombre de membres de l'OIF.